
En Europe, cela n'est pas encore très répandu, mais en Chine, l'échange de batteries est une réalité bien établie, avec des milliers de stations dispersées sur tout le territoire national. À NIO, la première entreprise à avoir fortement cru en cette technologie, se joignent maintenant d'autres géants de la mobilité zéro émission.
Parmi eux se distingue CATL, qui cherche à imposer une norme compatible entre les véhicules de différentes marques. Il le fait avec son système Choco, qui gagne du terrain parmi diverses entreprises automobiles et commence à montrer son véritable potentiel.
Changement en 99 secondes
Pour démontrer ce dont CATL est capable en matière de changement "à la volée" de la batterie, voici maintenant l'Aion UT Super, une petite voiture électrique qui coûte moins de 15 000 euros (en Chine, bien sûr) et qui, grâce au système d'échange de batteries du premier producteur mondial d'accumulateurs lithium-ion, prend exactement le temps d'un plein d'essence pour repartir une fois l'énergie épuisée.
La batterie Choco utilisée par CATL pour le swap de batterie
En effet, l'Aion UT Super remplace la batterie en 99 secondes. Elle peut le faire de manière entièrement automatique, car elle adopte un pack de nouvelle génération, que CATL a introduit sur le marché en décembre de l'année dernière.
Il s'agit d'un accumulateur à chimie lithium, fer, phosphate de 54 kWh qui promet une autonomie de 500 km sur l'Aion UT Super (selon le cycle d'homologation chinois CLTC).
La GAC Aion UT Super
Tout le système d'échange de batteries a été réalisé en collaboration avec GAC Group, propriétaire d'Aion, et d'autres constructeurs chinois, dont FAW, BAIC, Wuling et Changan, qui a introduit le premier modèle compatible avec ce système, l'Oshan 520, une berline de plus grande taille et à un prix également plus élevé.
La force des collaborations
L'Aion UT Super joue un rôle clé dans la diffusion des stations d'échange de batteries de CATL, car c'est un modèle à grands volumes. Et elle sera essentielle pour la croissance de cette infrastructure, étant donné les objectifs pour le moins ambitieux.
La station de remplacement de batterie Evogo de CATL
Robin Zheng, fondateur de CATL, a en effet déclaré vouloir atteindre 1 000 stations d'ici la fin de 2025 et même 30 000 stations "une fois le projet achevé". Il n'y a pas d'horizon temporel, mais on sait déjà que 10 000 de ces stations seront mises en service par les entreprises partenaires.
CATL a également affirmé que pour atteindre les résultats fixés, il sera nécessaire de réaliser un système flexible. Pour cette raison, elle a déjà créé deux batteries compatibles avec l'échange de batterie (la Choco 20 et la Choco 25) et a annoncé l'arrivée de dix modèles différents capables de les utiliser.
Galerie: AION UT 2025