Il existe des voitures capables de marquer un avant et un après, des modèles qui dès leur lancement ont occupé l'Olympe de l'automobile mondiale. Les exemples ne manquent pas, mais si l'on regarde du côté de Maranello, la Ferrari 288 GTO a le mérite d'avoir inauguré la saga des supercars du Cheval Cabré. Ce n'est pas que le constructeur italien produisait des petites voitures auparavant, mais en 1984 (année de présentation de la GTO), quelque chose a changé.
Un modèle conçu pour courir dans le Groupe B des rallyes mondiaux et précurseur d'une famille comprenant les F40, F50, Enzo et LaFerrari. Une famille super exclusive. L'admirer au complet est comme voir une licorne. Et il y a ceux qui possèdent ces merveilles et qui sont prêts à s'en séparer, pour donner lieu à l'une des ventes aux enchères les plus incroyables de tous les temps.
Réunion de famille
Provenant du garage de Phil Bachman, collectionneur américain actuellement propriétaire de 46 Ferrari, les supercars de Maranello en sont le fleuron.
En respectant l'ordre chronologique rigoureux, on commence comme dit avec la Ferrari 288 GTO de 1985, produite en seulement 272 unités et propulsée par un V8 biturbo de 2,8 litres développant 400 CV et 496 Nm, pour une vitesse maximale de 305 km/h et un 0 à 100 km/h en 4,9". Elle est pratiquement comme neuve, ayant parcouru un peu plus de 2 000 km en 40 ans.
Ferrari 288 GTO
On continue avec la Ferrari F40 de 1992, l'une des 60 produites selon les spécifications pour le marché américain. Elle était en fait une évolution de la 288 GTO en termes de mécanique, avec une robe complètement nouvelle, l'iconique aileron arrière et une utilisation massive de kevlar, de fibre de verre et d'autres matériaux légers.
Ferrari F40
La Ferrari F50 mise aux enchères a à peine 403 km au compteur et, comme la F40, est produite selon les spécifications américaines. Par rapport à la supercar précédente, la F50 voit sa cylindrée augmenter : elle est en effet propulsée par l'iconique V12 de 4,7 litres, sans aucune suralimentation.
Ferrari F50
Elle utilise abondamment la fibre de carbone et porte le nom du fondateur de la maison, la Ferrari Enzo, caractérisée par sa carrosserie jaune (la couleur préférée de Bachman) et ayant parcouru un peu plus de 1 000 km. Une supercar qui, comme la F50, apporte sur route l'expérience de la F1 et utilise encore une fois le V12, porté à 660 CV et 657 Nm de couple.
Ferrari Enzo
La liste se termine avec la Ferrari LaFerrari, la voiture du changement pour Maranello. Pour la première fois, une Ferrari rouge est électrifiée, donnant naissance à l'univers des hypercars, défiant les rivales de l'époque comme les McLaren P1 et Porsche 918 Spyder. Première supercar dessinée par le centre de style dirigé par Flavio Manzoni, le V12 est accompagné de deux moteurs électriques, pour 963 CV et 900 Nm de couple. Si vous n'aimez pas le coupé, la version Aperta sera également mise aux enchères. Les deux ont parcouru moins de 1 000 km.
Ferrari LaFerrari
Pour ceux qui voudraient voir plus grand, il y a aussi une Ferrari FXX, soit l'évolution la plus poussée de l'Enzo et dédiée exclusivement à la piste. Le V12 atteint 800 CV et à l'intérieur, c'est un triomphe de fibre de carbone apparente, avec des sièges de course.
Ferrari Fxx