
Cette Mercedes 300E entièrement recouverte de teck sera vendue aux enchère à Tours dans une semaine au prix de départ de 15'000 euros.
Il y a deux ans, une drôle de 2 CV, entièrement façonnée de bois – hormis la partie mécanique – par un ébéniste, Michel Robillard, avait fait la une en étant adjugée pour la somme de 210'000 euros lors d’une vente aux enchères organisée à Montbazon, près de Tours.
Un projet qui a inspiré un autre ébéniste, Rémi Le Forestier, lequel a, avec son équipe, œuvré durant près de 8'000 heures dans ses ateliers de Château-Thierry (Aisne), pour produire cette étonnante réplique de Mercedes-Benz 300 SL, elle aussi parée d’une carrosserie de bois, en l’occurrence du teck.
"Nous nous sommes basés sur un châssis de 300E de 1989", explique Rémi Le Forestier. "On a gardé le moteur 6 cylindres, ainsi que la plupart des pièces mécaniques. On a monté une structure tubulaire métallique, sur laquelle on a posé une carrosserie en planchettes de teck, sculptées à la main."
Mercedes 300E en bois
Résultat : un véhicule plus qu’original, parfaitement fonctionnel et en parfait état de marche, bien que fort logiquement non homologué pour la route.
Rémi Le Forestier s’attaque ainsi pour la première fois à l’objet automobile, lui qui s’est forgé une solide réputation dans son métier en fabricant… des trônes en bois pour des clients comme des hôtels, des centres commerciaux, mais également de véritables monarques à travers le monde.
Il a également été, un peu par hasard, l’objet d’une commande pour Donald Trump, pour lequel il a fabriqué un bureau, réplique de celui en place dans le bureau ovale, pour sa résidence de Maralago.
"On essaie de faire des choses qui sortent de l’ordinaire pour se démarquer", continue Rémi Le Forestier. "La 2 CV en bois de Michel Robillard est quelque chose qui m’avait bien inspiré, nous avons décidé de partir sur un projet similaire. Nous avions pensé à une Aston Martin DB5, mais nous avons finalement opté pour la Mercedes 300 SL. C’est un projet qui a débuté début 2023 pour se conclure en mai 2025."
"La partie mécanique était un challenge, mais tout ce qui est du travail du bois, on maîtrise. Il a pas mal travaillé. Mais cela nous a permis de corriger certaines choses."
"On ne sait pas à quel montant cette voiture sera adjugée", conclut Rémi Le Forestier, "mais l’objectif était de montrer qu’il n’y a pas vraiment de limite à ce que l’on sait faire."